dimanche 16 mai 2010

Forfait Quotidien

PLOT
Valence, centre-ville. Au café du coin. Heure : 8h32.
Jeune, Carolus a longtemps travaillé dans la presse. À Veurey-Voroize, au siège du Dauphiné Libéré. Il a toujours prétendu être journaliste. la fait social étant sa spécialité. Seulement, dans la salle de rédaction, personne, à l'époque, ne le croyait. La seule tâche qu'on lui réservait était de remettre chaque matin des gobelets dans la machine à café. 
Frustré de ne pas pouvoir entamer la carrière qu'il espérait, Carolus claqua la porte de la rédaction et se retrouva à la rue, sans même un toit pour dormir. Sa haine contre la presse grandit progressivement. 
Carolus aime l'information, les colonnes étroites des journaux, seulement sa rancœur est grande, alors il l'exprime de cette façon : chaque matin, il prend son canard au bureau de tabac mais ne le paie pas. C'est là sa petite victoire sur le géant de la presse. 
On raconte que les journalistes, après le départ de Carolus, furent incapables de remplir à nouveau la machine à café en gobelets. Certains en moururent, les autres arrêtèrent le café pour la clope.


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